Perdre en finale de la Coupe Stanley est quelque chose qui, malgré la douleur de la défaite, est assez noble en soi. L'équipe championne en retire une reconnaissance éternelle tandis que l'équipe déchue est rapidement oubliée une fois les poignées de mains terminées. Certaines des équipes perdantes en finale ont toutefois marqué l'histoire à leur façon, je pense notamment aux pauvres Sabres de Buffalo. Les Sabres se sont rendus en finale à deux reprises sans l'emporter mais ont toutefois laissé leur marque dans l'imaginaire collectif. En 1975, ils se rendirent en finale contre les Flyers dans ce qui était la première finale entre deux équipes d’expansion de l'ère moderne de la LNH. La série fut aussi mémorable pour l'épisode de brouillard qui perturba la série... Ils remirent ça en 1999, malgré les uniformes horribles des équipes en place, cette finale marqua un point tournant dans l'histoire de la ligue et est loin d'être oubliée par les gens de Buffalo.
Mais certaines équipes perdantes en finale l'ont aussi fait sans toutefois laisser autant d'impact et à l'exception des connaisseurs et des experts, peu de gens du grand public s'en souviennent. Voici le Top 5 des équipes finalistes les plus "no-names" de l'histoire (selon moi évidemment). À noter que je me concentre ici que sur les années suivant la grande expansion de 1967. Vous m'excuserez si je ne me rappelle pas exactement qui des 6 équipes perdit la coupe en 1946 ou contre qui les Maroons gagnèrent en 1935...
#5 Hurricanes de la Caroline - 2002 |
Les Hurricanes étaient l'équipe surprise des séries de 2002. Ils furent cependant la dernière victime sur la route de l'incroyable équipe boostée des Red Wings de Détroit de 2002, cette équipe comprenant 10 futurs membres du temple de la renommée. Les Hurricanes s'en remirent assez bien et remportèrent la première coupe "post-lockout" en 2006 contre les Oilers mais cette équipe n'était pas la même qu'en 2002, ils n'avaient plus Ron Francis ni Arturs Irbe dans leurs rangs mais plutôt des membres plus jeunes comme Eric Stall et Cam Ward. Il s'agissait également d'une toute nouvelle "ère" dans la LNH donc on ne retrouvait pas l'élément de rédemption ou de vengeance qui aurait fait de cette équipe de 2002 une équipe plus mémorable.
#4 North Stars du Minnesota - 1981 et 1991
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En l'espace de 10 ans, l'ancienne incarnation des Stars de Dallas s'est rendue deux fois en finale, se butant à chaque fois à la puissance de l'heure dans la LNH (Islanders et Penguins) dans les deux cas, ils s'agissait de présences surprises alors que les North Stars profitèrent de la fin de différentes dynasties (Montréal dans les années 70 et Edmonton dans les années 80) pour se faufiler en finale. Ces éditions de 1981 et 1991 n'étaient pas des puissances et n'avaient pas de grands joueurs vedettes (hormis Dino Ciccarelli en 1981 et un jeune Mike Modano en 1991). Ces présences sont surtout oubliées car après chacune de ces participations en finale, les North Stars ne demeurèrent pas compétitifs et traversèrent de durs moments. Après la finale de 1981, l'équipe fut généralement mauvaise pour le reste de la décennie. Après celle de 1991, l'équipe fut vendue et déménagea à Dallas en 1993. On se souvient davantage de ces présences en finale lorsqu'on parle des exploits des équipes gagnantes, par exemple le fameux but de Mario Lemieux contre Jon Casey en 1991... L'équipe réussira éventuellement à laisser sa marque à Dallas en 1999 lors de la finale controversée contre Buffalo...
#3 Blackhawks de Chicago - 1992 |
Lorsqu'on parle des Blackhawks des années 90, les premières choses qui nous viennent en tête sont les noms de Ed Belfour, Jeremy Roenick, Chris Chelios et le souvenir lointain des quelques années où l'équipe était compétitive au début de la décennie avant une longue traversée du désert qui dura jusqu’à l'arrivée de Jonathan Toews et compagnie. Leur présence en finale en 1992 est très peu documentée et est généralement oubliée, surtout depuis leurs trois dernières conquètes. Comme les North Stars de 1991, toute l'attention retenue de cette finale porte sur les Penguins et cette fois-ci sur le but incroyable de Jaromir Jagr contre la défense entière des Blackhawks. Mais contrairement aux North Stars qui eux perdirent en 6 matchs, les Blackhawks de 1992 ne firent que passer et furent balayés en 4 matchs rapides.
#2 Devils du New Jersey - 2012 |
Celle-ci est plutôt récente mais je crois qu'elle fait du sens sur cette liste. Dans les dernières années, les équipes championnes et les finalistes sont assez réguliers et sont généralement parmi les meilleures en saison régulière (sauf mettons les Bruins et les Kings qui ont pris une débarque en 2015 mais bon...). Les Devils de 2012 sont un peu le mouton noir des finalistes des 5 dernières années. Leur présence surprise durant cette finale contre les Kings représentait en quelque sorte le champ du cygne pour cette équipe. À l'exception du fait que c'était la première Coupe Stanley des Kings, j'avoue ne pas avoir grands souvenirs de ces séries. Brodeur et les Devils ont graduellement perdu du lustre lors des années suivantes et leur finale surprise de 2012 n'est maintenant qu'un souvenir un peu flou. Il s'agit maintenant d'une époque révolue avec Brodeur à la retraite, Lou Lamoriello avec les Leafs et les Devils hors des séries (probablement pour un petit bout).
Plusieurs autres équipes finalistes auraient pu eux aussi se retrouver sur cette liste, surtout durant les années 90 mais plusieurs d'entre elles ont quand même laissé leur marque dans la défaite. Les Flyers de 1997 avaient Lindros et la legion of Doom, les Panthers de 1996 se firent balayer également mais leurs parcours cendrillon comme récente équipe d'expansion était honorable. Les Canucks de 1982 avaient l'entraineur Roger Nielson et sa fameuse serviette. D'autres équipes comme les Bruins et les Flyers se sont rendus souvent en finale durant les dernières décennies et ont donc laissé un plus grand impact. Dans les années 2000, trois équipes canadiennes (Flames, Oilers et Sénateurs) ont connu des parcours mémorables jusqu'à la finale et comme on est au Canada, on se souvient davantage de leur parcours. D'autres équipes ont perdu en finale avant de l'emporter par la suite, ce qui rend leur défaite plus mémorable car il y avait l'élément de rédemption dont je parlais plus haut, je pense aux Flames de Calgary (défaite en 1986, victoire en 1989) ou bien les Red Wings (défaite en 1995, victoire en 1997 et ainsi de suite).
Plusieurs autres équipes finalistes auraient pu eux aussi se retrouver sur cette liste, surtout durant les années 90 mais plusieurs d'entre elles ont quand même laissé leur marque dans la défaite. Les Flyers de 1997 avaient Lindros et la legion of Doom, les Panthers de 1996 se firent balayer également mais leurs parcours cendrillon comme récente équipe d'expansion était honorable. Les Canucks de 1982 avaient l'entraineur Roger Nielson et sa fameuse serviette. D'autres équipes comme les Bruins et les Flyers se sont rendus souvent en finale durant les dernières décennies et ont donc laissé un plus grand impact. Dans les années 2000, trois équipes canadiennes (Flames, Oilers et Sénateurs) ont connu des parcours mémorables jusqu'à la finale et comme on est au Canada, on se souvient davantage de leur parcours. D'autres équipes ont perdu en finale avant de l'emporter par la suite, ce qui rend leur défaite plus mémorable car il y avait l'élément de rédemption dont je parlais plus haut, je pense aux Flames de Calgary (défaite en 1986, victoire en 1989) ou bien les Red Wings (défaite en 1995, victoire en 1997 et ainsi de suite).
Mais difficile de trouver plus "no-name" que l'équipe en première position sur cette liste.
Comme les Flyers de l'année précedente, les Capitals de 1998 furent balayés en 4 matchs par la machine des Red Wings donc il ne s'agissait pas d'une série très palpitante. Nous étions alors en 1998, en plein dans la période de la "dead-puck era" où le hockey était plutôt ennuyant. Personnelement à l'époque je n'écoutais pas beaucoup le hockey, ce pourquoi j'ai peu de souvenirs de cette finale et des Capitals de 1998. Ils portaient également leur horrible chandail bleu/faux-turquoise au lettrage horrible que je détestais à mort. Les meilleurs joueurs de l'équipe étaient Adam Oates, Olaf Kolzig et Peter Bondra, rien d'extraordinaire ici. Quoiqu'il aurait été plaisant de voir Dale Hunter remporter la coupe. Juste pour démontrer à quel point la défense et l'accrochage régnait à l'époque, les deux meilleurs compteurs des Capitals durant les séries de 1998 furent Oates et Joé Juneau avec seulement 17 points chacun. Ce qui est principalement retenu de cette finale dans l'esprit collectif est la remise de la coupe à Vladimir Konstantinov...
Et pour conclure le tout, il s'agissait de leur seule et unique présence en finale de la coupe, suite à quoi ils débutèrent graduellement une descente dans les bas fonds de la ligue. Je crois que les Capitals de 1998 méritent le titre. Mais libre à vous de me faire part de votre opinion sur le sujet...