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vendredi 28 février 2025

Joueur oublié des 90's #100 - Doug Brown


 


Avant de passer au vif du sujet, il faut absolument célébrer le fait que nous en sommes rendus aujourd'hui au CENTIÈME joueur oublié des années 90!

Que de souvenirs. Je me rappelle quand j'ai débuté cette série. Je m'étais dis que j'allais débuter une série et puis j'ai ensuite débuté cette série. Et là, 99 joueurs plus tard, la série est rendue à 100. C'est fou.

Alors avant de passer au joueur d'aujourd'hui, j'ai pensé faire l'équipe d'étoiles des joueurs oubliés des 90's, histoire d'en choisir quelques-uns dont leur histoire sortait vraiment du lot:


ATTAQUANTS

DÉFENSEURS

  • Oleg Tverdovsky: celui qui s'est fait kidnapper sa mère en Russie parce qu'il était millionnaire.
  • Jim Kyte: le seul joueur techniquement sourd de l'histoire de la ligue.

GARDIEN

 

Ah pis tant qu'à faire...

DEUXIÈME ÉQUIPE D'ÉTOILES

ATTAQUANTS (ligne spéciale Sharks de San José)

  • Jan Caloun: celui qui s'est fait grandement niaisé par les Sharks.
  • Alexei Yegorov: joueur déchu qui a terminé junkie en Russie.
  • Jaroslav Otevrel: ancien prospect des Sharks dont la carrière s'est terminé dramatiquement.

DÉFENSEURS

  • Jayson More: celui que les Sharks ont sélectionné du Canadien au repêchage d'expansion à la place de Jean Béliveau ou Ken Dryden.
  • Aki-Petteri Berg: un exemple de la grosse tendance du repêchage des années 90 à penser que tous les défenseurs allaient devenir des Paul Coffey.

GARDIEN

  • Wendell Young: le seul joueur de l'histoire à avoir remporté coupes Mémorial, Calder, Turner et Stanley.

 

Alors voilà. En attendant de se rendre à 200, n'oubliez pas de nous envoyer vos demandes spéciales. Allons-y d'abord ici pour le 100e avec un joueur que j'avais hâte de finalement rayer de la liste, l'attaquant Doug Brown.

J'adore Doug Brown. Même si je n'ai pas vraiment de souvenirs de l'avoir vu jouer à l'époque, j'adorais au départ ses cartes de hockey. Le genre de joueur à l’œil de faucon qui a tout le temps l'air à 110%. Particulièrement sur cette glorieuse carte Pro Set 90-91 mal cadrée...

 



Douglas Allen Brown est né le 12 juin 1964 à Southborough au Massachusetts. Considéré trop lent et trop petit, il fut non-repêché après quatre années à Boston College dans la NCAA. Plusieurs équipes devinrent toutefois intéressés par ses services après ses deux dernière saisons où il termina parmi les meilleurs de la NCAA. Il décida toutefois de choisir les Devils du New Jersey à l'été 1986, estimant qu'il avait une meilleure chance de percer l'alignement de cette faible équipe.

Il débuta donc en 1986-87 son parcours professionnel avec le club-école des Devils, les Mariners du Maine, et fut rappelé pour 4 matchs avec les Devils en fin de saison, amassant une seule passe.

Il se mérita un poste régulier avec les Devils en 1987-88 et récolta 25 points, dont 14 buts en 70 matchs pour sa saison recrue. Il aida la jeune équipe à finalement devenir respectable cette saison-là, se rendant à la surprise générale jusqu'en finale de conférence. Il marqua d'ailleurs le premier but en prolongation en séries de l'histoire de la franchise.

Il joua cinq autres saisons au New Jersey, récoltant une douzaine de buts annuellement et se développant comme un excellent tueur de pénalité et un grinder sous-estimé. Cependant, il n'avait pas une grande confiance de Lou Lamoriello, qui ne lui promettait jamais une place garantie dans son équipe. Il atteint alors le fond du baril avec New Jersey durant la saison 1992-93 qu'il passa en majorité dans les mineures, ne jouant que 15 matchs avec les Devils. Après avoir indiqué à Lamoriello qu'il ne se présenterait pas au camp d'entraînement à l'automne 1993, il fut libéré.

Sans autre option, il accepta un essai au camp des Penguins et obtint rapidement un contrat d'un an au salaire minimum. Au sein d'un club davantage offensif, il répondit alors avec sa meilleure saison offensive en carrière avec 55 points dont 18 buts. 

Chez les Penguins, il fut également réuni avec son frère, Greg Brown, durant cette saison 1993-94. Greg avait été un choix de 2e ronde des Sabres en 1986, mais ne s'est jamais développé dans la LNH au même niveau que son frère non-repêché.

Croyant avoir une nouvelle vie assurée à Pittsburgh après cette excellente saison, il fut toutefois non-protégé au repêchage intra-ligue en janvier 1995 après le lock-out. 

C'est alors que les Red Wings sautèrent sur l'occasion. Scotty Bowman le voyait dans sa soupe et avait précédemment tenté de le signer avant le lock-out. Brown était d'abord réticent, il demanda même à Bowman de le ré-échanger à Pittsburgh. Il fut toutefois rapidement convaincu lorsque Bowman lui indiqua qu'il planifiait de le faire jouer avec Steve Yzerman.




À Détroit, Brown devint un joueur culte, marquant occasionnellement le gros but au bon moment et étant capable d'être muté à gauche ou à droite sur n'importe quel trio, tout en grindant à fond et tuant les pénalités. 

Toutefois, Bowman frappa un coup de circuit en le permutant de temps à autres sur la même ligne que Sergei Fedorov et Viacheslav Kozlov (au détriment de Igor Larionov) et cette nouvelle combinaison fit beaucoup de flammèches. 

Même si le «Russian five» était très efficace, il fallait parfois brasser les cartes et mettre un joueur davantage capable d'aller devant le filet ou créer de l'espace pour les autres. Cela valut à Brown le surnom de «Brownov».

J'ai aussi vu la mention rigolote «Doug Brown and the Russian Four».

Kozlov, Fedorov et «Brownov»

 

Il obtint 21 points durant cette saison écourtée et un excellent 12 points en séries, parcours qui se termina par une défaite en finale contre son ancienne équipe, les Devils. 

Brown et les Red Wings retroussèrent leurs manches les saisons suivantes et parvinrent à revenir en finale et finalement ramener la coupe à Détroit en 1997. Malgré qu'il fut occasionnellement rayé de la formation, il accepta son rôle au sein de cette puissante équipe dont l'identité correspondait vraiment à son style de jeu, récoltant sa deuxième meilleure saison offensive en 1997-98 avec 19 buts et 42 points. 

Il se démarqua ensuite grandement durant la finale de 1998 contre les Capitals, obtenant au moins un point dans chacun des 4 matchs de cette série expéditive contre Washington. 

C'est particulièrement lors du 4e match décisif qu'il cimenta à jamais sa place dans le coeur des fans de Détroit lorsqu'il obtint deux buts.


Il fut ensuite sélectionné par les nouveaux Predators de Nashville à l'expansion de 1998, mais désirant conserver ses loyaux services, les Red Wings refirent son acquisition quelques jours plus tard en retour de Petr Sykora (l'autre), un choix de 3e ronde (Mike Comrie) et un choix conditionnel de 4e ronde.

Il joua trois autres saisons avec les Red Wings, étant finalement libéré après la saison 2000-01. Il songea à signer avec une autre équipe mais changea d'avis alors que les événements du 11 septembre 2001 vinrent perturber le processus et il opta pour la retraite. Il envisagea toutefois un retour au jeu, possiblement avec les Red Wings pour la saison 2002-03 mais cela ne se produit finalement jamais, optant pour une retraite définitive à 38 ans. 

En 854 matchs dans la LNH, sa fiche fut de 160 buts et 214 passes pour 374 points. 

Il fut élu au temple de la renommée de Boston College en 2004.


Ses deux fils, Christopher et Patrick Brown, ont tous les deux joué à Boston College également, et tous les deux ont été capitaine. Patrick, comme le paternel, n'a pas été repêché mais a lui aussi «grindé» son chemin jusqu'à la LNH, jouant pour les Hurricanes, Golden Knights, Flyers, Sénateurs, et est présentement membre des Bruins. Pour sa part, Christopher a été sélectionné par les Sabres en 2014 (6e ronde) mais ne s'est jamais rendu à la LNH.

Et en continuant dans le giron familial, le beau-père de Doug était Wellington Mara, propriétaire de longue date des Giants de New York dans la NFL, soit de 1959 jusqu'à sa mort en 2005.

 

jeudi 27 février 2025

Trève de hockey #111 - Quand le CH s'invite à la boxe

Kendall Holt et Timothy Bradley Jr







Quand on parle de sports, j'ai deux passions : le hockey et la boxe. Ce sont deux sports que j'ai pratiqué pendant plusieurs années étant jeune. Et comme pour le hockey, ce sont mes enfants qui m'ont relancé dedans. Mon fils aîné s'entraîne depuis 2019, a près de 20 combats à son actif et une médaille de bronze lors des championnats canadiens 2024. Alors que j'ai fait un retour au hockey, ce n'est pas un plan vraiment envisageable pour la boxe, mais j'ai pu m'entraîner à plusieurs occasions en sa compagnie. 

Alors que "la boxe" s'invite souvent au hockey, résultant en une pénalité de 5 minutes, il est plus rare que le hockey s'invite à la boxe. Le plus souvent quand ça arrive, c'est lors de l'arrivée des combattants, certains portant le chandail de hockey de l'équipe locale. Je l'ai déjà fait à mon 8e combat, mais je l'ai perdu, alors on n'en discutera pas plus longtemps. Parfois, c'est lors de combat d'exhibition pour des œuvres de charité, comme le combat de Dave Semenko contre Muhammad Ali.

Le 4 avril 2009, en finale d'un gala organisé par le promoteur Bob Arum qui avait lieu au Centre Bell de Montréal, on retrouvait son poulain Timothy Bradley Jr, un boxeur de Palm Springs en Californie, qui effectuait son premier (et seul) combat au Canada, tentant d'unifier sa ceinture de la WBC (World Boxing Council) à celle de la WBO (World Boxing Organization), détenue par son adversaire Kendall Holt, de Patterson au New Jersey. Mais pourquoi un gala à Montréal mettant en vedette deux américains ? Eh bien pourquoi pas ? Ce combat en fit le tout premier d'unification à avoir lieu à Montréal.

Pour l'occasion, Bradley a personnalisé sa culotte aux couleurs de l'équipe locale, avec toutefois une modification étrange au logo … Mais pourquoi autant d'attention envers les Canadiens de la part d'un Californien ? C'est que George Gillett, alors propriétaire du CH, était un des co-promoteurs de l'évènement.





Malgré une chute au tapis au premier et au dernier engagement, Bradley en fit assez pour l'emporter par décision unanime, devenant champion unifié WBC-WBO. Bradley a connu une excellente carrière par la suite, étant même vainqueur de Manny Pacquiao à une reprise (il a perdu les deux combats revanche). Il a pris sa retraite en 2016, avec une fiche de 33 victoires, 2 défaites, 1 combat nul et un "no-contest" et est maintenant analyste sur le réseau ESPN.

Relativement à la même époque, un autre boxeur montait sur le ring avec une culotte bleu-blanc-rouge. Le Jérômien Sébastien Gauthier a disputé quelques combats avec un ensemble (presque) identique au chandail du Canadiens, à l'exception de l'absence du logo. Ça paraissait bien quand il se battait au Centre Bell. Après une brillante carrière en boxe amateur, Gauthier a connu une belle carrière professionnelle étendue sur neuf ans. Il se retira en 2014, avec un fiche de 22 victoires, 5 défaites et un verdict nul.







mardi 25 février 2025

Souvenirs du Colisée de Québec



Suite à une longue hésitation, il a finalement été décidé que le Colisée de Québec serait démoli. Après de belles années des Remparts, ce fut un dernier concert de Metallica en 2015 qui signifia sa fermeture. Par la suite, il fut entre autres utilisé comme entrepôt pour les équipements du Festival d’été. La page sera donc définitivement tournée.



Il fut aussi question de le restaurer pour le remettre dans sa condition d’origine de 1949, alors que Jean Béliveau faisait les beaux jours des As de Québec, mais ce n’aurait pas été possible architecturalement. Les modifications effectuées lors de l’agrandissement de 1979, pour le passage des Nordiques de l'AMH à la LNH, ne permettent pas de retour en arrière. Le Colisée fera donc place à un projet résidentiel.

Ceci est donc une bonne occasion de se remémorer des souvenirs de cet endroit marquant. N’étant pas de Québec, je n’y suis allé qu’à quelques reprises. Contrairement à certains de la région de la Vieille capitale, je n’y ai pas vu Béliveau, la conquête de la Coupe Avco en 1977, Rendez-Vous 87 ou les championnats du monde de 2008. Par contre, j’y ai vu quelques matchs et j’en conserve de bons souvenirs.

Ma première visite remonte au 7 octobre 1984. Mon oncle qui m’avait accompagné à mon premier match au Forum était militaire. À ce moment, il avait été transféré à la base de Valcartier. Lors d’une visite, il m’avait invité à aller voir un match présaison entre les Nordiques et mes Canadiens. J’avais donc mis mon chandail tricolore. En nous rendant à nos sièges, du haut de mes 11 ans, on m’a gentiment taquiné.

Lors de l’échauffement, je me souviens particulièrement d’avoir vu Richard Sévigny, que j’aimais bien. Par contre, il venait de signer avec Québec et je trouvais bizarre de le voir pour la première fois dans l’uniforme fleurdelysé. Je n’avais pas vraiment compris son choix d’équipe. Non seulement il se joignait à l’ennemi, lui qui avait participé à l’infâme match du Vendredi Saint quelques mois plus tôt, mais en plus, il se joignait à une équipe qui pouvait déjà compter sur Daniel Bouchard et celui qui avait gardé les filets du Canada aux Jeux de Sarajevo en février de la même année, Mario Gosselin. Si les termes financiers se sont avéré intéressants pour Sévigny, sur la patinoire, il en fut tout autre, puisqu’il termina sa carrière dans la Ligue nationale en jouant seulement 35 matchs en trois ans avec Québec.

Toutefois, la vraie histoire se passait devant l’autre filet. Un jeune de Québec, un certain Patrick Roy, essayait de se faire remarquer du côté du tricolore. Honnêtement, à ce moment, je n’avais aucune idée de qui il était, tellement que ce n’est qu’en faisant de la recherche pour écrire ce billet que je m’en suis rendu compte. Ça ne m’avait tellement pas marqué à ce moment que je n’en avais aucun souvenir. À la fin du camp, il fut retourné aux Bisons de Granby de la LHJMQ.

Ce dont je me souvenais par contre, c’est que les Canadiens avaient gagné, 4-3. Guy Lafleur avait même compté un but. En sortant, j’étais très fier et plus personne ne me taquinait avec mon chandail des Canadiens.

Par la suite, c’est au début des années 1990 que le Colisée est devenu pour moi pendant quelques années une sorte de rituel. Il était à ce moment très difficile d’obtenir de rares billets pour le Forum. (Pendant une année, il y eut même un concours chez Provigo où le prix n’était pas des billets mais le droit d’acheter des billets… À force de remplir des petits coupons, j’ai fini par gagner.) J’avais obtenu mon permis de conduire depuis peu et comme il était beaucoup plus facile de s’en procurer pour les Nordiques (qui traversaient une période difficile), moi et mes amis nous organisions pour prendre la 20 et aller à Québec. Mon père me prêtait son vieux camion, on se formait un petit groupe et le tour était joué.

Une fois sur place, c’est probablement le seul aréna de la LNH que j’ai vu où des gens de l’autre côté de la rue louaient leur entrée de cour ou leur pelouse à ceux qui voulaient s’y stationner.

La première année, j’avais acheté des billets en haut du premier niveau. Ce que je ne savais pas, c’est que lors de l’agrandissement, en ajoutant le deuxième niveau, celui-ci n’était pas si haut et il se trouvait à cacher la vue du tableau indicateur de ceux qui étaient dans les dernières rangées du premier niveau. (Je n’ai pas d’image, puisqu’à cette époque nous n’avions pas de téléphone avec appareil photo intégré dans nos poches, mais les gens de Québec qui ont vécu cette époque savent sûrement de quoi je parle.) Peu importe, on s’est habitué.

J'avais fini par comprendre pourquoi la section bleue pâle était
moins chère que la verte, pourtant plus haute
En plus de faire des sorties avec mes amis, j’ai pu voir Mark Messier (qui a récolté 3 passes dans une victoire de 7-2 des Rangers), Steve Yzerman et Brett Hull. Évidemment, du côté de Québec, il y avait deux jeunes sensations, Joe Sakic et Mats Sundin.

Si les premiers matchs ont été difficiles pour les Nordiques, l’équipe s’est finalement amélioré au fil des ans et a même fini par nous donner des victoires, incluant un blanchissage de Stéphane Fiset contre les Blues. Parmi ses jeunes espoirs qui se sont greffés à l’équipe au fil des ans, je me souviens d’avoir eu un petit choc lorsqu’en regardant dans mon programme, je me suis rendu compte que le gardien des Nordiques (Jocelyn Thibault) était plus jeune que moi…

Cette belle tradition a évidemment été brisée par le départ des Nordiques vers le Colorado. Puis, les Canadiens ont déménagé au Centre Molson comme on l’appelait initialement, beaucoup plus grand, puis c’est devenu plus facile d’obtenir des billets à Montréal.

Alors que signifie pour moi, montréalais partisan des Canadiens, le Colisée? Au-delà du site des matchs de la fameuse rivalité, il me rappelle de beaux souvenirs de jeunesse dans la belle ville de Québec avec mes copains, alors qu’on devenait plus indépendants et qu’on commençait à faire plus de trucs par nous-mêmes.

Et je suppose que c’est ainsi que j’ai développé cette envie d’aller voir des matchs dans d’autres villes.

Sources :

″Patrick Roy vise haut et gros…″ de Maurice Dumas, 9 octobre 1984, Le Soleil, page S8,

″Un rêve, une vie… et du hockey″ de Richard Labbé, 24 décembre 2021, La Presse (lapresse.ca),

″Le Colisée de Québec sera démoli″ de Stéphane Martin et Taïeb Moalla, 24 février 2025, Journal de Québec (journaldequebec.com).

samedi 22 février 2025

Joueur oublié des 90's #99 - Tomas Sandström


 

 


Pour le joueur oublié #99 de cette série, j'ai choisi un joueur qui a été compagnon de trio de l'autre #99, soit nul autre que Tomas Sandström.

Mais là je vous entends dire « Ben là voyons, Sandström? Clin d'oeil! Patrick Roy! 1993!»

Et là moi de vous répondre «Oui, mais à part de ça, qu'est-ce que vous vous rappelez de lui?»

Sans être une superstar, Sandström aura réussi à être un acteur important (et controversé) de son époque. Il était un habile passeur, marqueur et patineur mais il aimait aussi jouer un style physique et surtout jouer à merveille le rôle de peste. Il était dans le moule des Claude Lemieux, Esa Tikkanen, Brad Marchand, Brendan Gallagher ou autres Tom Wilson, soit le genre de joueur hargneux qui faisait sortir les adversaires de leurs gonds pour ensuite les faire payer sur l'avantage numérique. 

Tomas Sandström est né le à Jakobstad en Suède le 4 septembre 1964. Ailier droit de 6'2" et 190 livres, il fut sélectionné en 2e ronde (36e au total) du repêchage de 1982 par les Rangers de New York après avoir été nommé joueur junior de l'année en Suède. Il avait également remporté l'or au championnat junior de 1982 en plus d'avoir été nommé meilleur attaquant du tournoi.

Il joua deux autres saisons en Suède, désormais dans la ligue élite suédoise avec le Brynäs IF. Il représenta également son pays aux Olympiques de 1984 où il aida à ramener une médaille de bronze.

Il fit ensuite le saut dans la LNH pour la saison 1984-85. Il termina au premier rangs des buteurs des Rangers avec 29 buts, en plus de 30 passes pour 59 points, ce qui lui valut une place sur l'équipe d'étoiles des recrues en plus d'être nommé joueur le plus utile de la saison pour les Rangers.

Il joua 4 autres saisons complètes à New York, amassant au moins 25 buts annuellement, dont une saison de 40 buts en 1986-87, saison durant laquelle il cimenta sa réputation comme fouteur de trouble. Il fut également élu au match des étoiles de 1988.

Voici quelques extraits d'époque où l'on peut voir Sandstrom faire des siennes et également ses adversaires qui ne se gênaient pas pour lui répliquer...


Cependant durant la saison 1989-90, une occasion se présenta aux Rangers d'obtenir Bernie Nicholls des Kings de Los Angeles, lui qui sortait d'une saison magistrale de 70 buts (qui comme je l'ai déjà mentionné étaient plus ou moins à 30% obtenus sur des passes de Gretzky). 

Les Kings avaient effectivement la merveille dans leurs rangs mais peinaient à bien l'entourer. Ils eurent toutefois l'occasion d'obtenir deux joueurs pour compléter Gretzky, en en sacrifiant seulement un. C'est alors que Nicholls prit le chemin de New York en retour de Tony Granato et Sandstrom. Les deux joueurs furent immédiatement mutés aux ailes de Gretzky et le pari sembla bien fonctionner pour les Kings. Comme plusieurs avant lui, Sandstrom eut un boost de production avec Gretzky, connaissant sa meilleure saison en carrière en 1990-91 avec 45 buts et 44 passes pour 89 points en seulement 68 matchs. 

Il commença toutefois à être en proie à de nombreuses blessures, principalement dues à son style de jeu. Il ne put jouer que 49 matchs en 1991-92 (39 points) et ensuite 39 matchs en 1992-93 (52 points). Il fut toutefois en pleine santé pour les fameuses séries de 1992-93 qu'il termina avec 25 points en 24 matchs, ce qui lui confinait le 3e rang des pointeurs en séries derrière Gretzky et Doug Gilmour des Maple Leafs.

Et bien sûr c'est lors de ces séries qu'arriva la scène qui l'immortalisa à jamais, le fameux clin d'oeil à son égard de la part de Patrick Roy après que ce dernier ait empêché Sandstrom de s'emparer d'un retour de lancer.


Et à propos de ce célèbre clin d'oeil, le principal intéressé déclara plus tard qu'il ne l'avait même pas vu sur le coup, seulement plus tard en reprise à la télé. Il admis ensuite qu'il trouvait ça drôle et n'était pas insulté. 

Mais les Kings post-finale de 1993 piquèrent rapidement du nez par la suite, ratant les séries et connaissant des déboires financiers (qui menèrent plus tard à l'arrestation de leur proprio Bruce McNall pour fraude). Ils firent alors plusieurs mouvements de personnel et un des premiers à partir fut Sandstrom qui prit le chemin de Pittsburgh en février 1994. 

En fait, les Penguins et les Kings étaient de fréquents partenaires d'échanges à l'époque. Au courant de l'été 1993, les Kings avaient d'abord envoyé Marty McSorley aux Penguins en retour de Shawn McEachern. Mais seulement quelques mois plus tard, l'échange fut inversé alors que McEachearn retourna à Pittsburgh et vice-versa pour McSorley. Cependant, cette fois-ci Sandstrom fut inclus dans la transaction ainsi que Jim Paek qui prit le chemin de L.A.

Un des nombreux capitaines suppléants des Penguins
durant les problèmes de santé de Mario Lemieux


Bref, Sandstrom continua sa carrière avec les Penguins, étant de nouveau dans le même vestiaire qu'un autre joueur légendaire, Mario Lemieux. Il fait d'ailleurs partie d'un club assez exclusif de joueurs ayant joué avec Gretzky et Lemieux. 

Puisque j'ai pas pu résister, voici la liste de ces joueurs (probablement incomplète) que je n'ai pas trouvé ailleurs et que j'ai du faire moi-même:

  • Paul Coffey
  • Tomas Sandstrom
  • Rick Tocchet
  • Marty McSorley
  • Moe Mantha
  • Bob Errey
  • Dave Hannan
  • Craig Simpson
  • Willy Lindstrom (aussi le seul à avoir joué avec Lemieux, Gretzky et Bobby Hull)
  • Dan Quinn
  • Ron Duguay
  • Rob Buskas
  • Rob Brown
  • Kevin Stevens
  • Chris Joseph
  • Chris Kontos
  • Randy Gilhen
  • Ulf Samuelsson
  • Jim Paek
  • Jeff Chychrun
  • Shawn McEachern
  • Chris Tamer
  • Petr Nedved
  • Craig Muni
  • Robert Lang
  • Alex Kovalev
  • Kelly Buchberger


Ouais ben... pas tant exclusif que ça finalement. Il y en a toujours plus qu'on pense... Et ça en plus c'est sans compter les Olympiques et les coupes Canada. 

Cependant, Sandstrom ne joua pas autant avec Lemieux qu'avec Gretzky, le #66 étant gravement atteint de problèmes de santé qui le forcèrent même à prendre une saison sabbatique en 1994-95. Ils furent toutefois jumelés à maintes reprises lors du retour de Lemieux en 1995-96 et Sandstrom connut alors sa dernière bonne saison productive avec 70 points dont 35 buts en seulement 58 matchs.

Après 40 matchs en 1996-97, il fut de nouveau échangé, cette fois-ci aux Red Wings de Détroit en retour de Greg Johnson. Comme vous vous en doutez, le timing était parfait pour Sandstrom qui put remporter la coupe Stanley ce printemps-là avec cette nouvelle équipe. Les Wings détenaient alors assez de canons offensifs mais désiraient encore plus d'expérience, de profondeur et d'agressivité. Sandstrom était le candidat idéal. Malgré 20 matchs joués durant les séries 1997, il ne récolta que 4 passes. Une de ces passes (la 4e) fut toutefois obtenue sur tout un but, soit le splendide but décisif de Darren McCarthy lors du 4e et dernier match de la série finale contre les Flyers.




Ce fut toutefois très éphémère pour Sandstrom à Détroit puisqu'il devint agent libre durant l'été. Il signa alors un contrat de deux saisons avec les Mighty Ducks d'Anaheim. Après une première saison de seulement 17 points avec eux en 1997-98, il reprit de la vigueur la saison suivante avec 32 points en 58 matchs. 

Les Ducks désiraient alors lui faire signer un autre contrat mais il rejeta l'offre pour pouvoir aller terminer sa carrière dans son pays natal. Il joua trois autres saisons avec le Malmo IF, se retirant finalement du jeu après la saison 2001-02. Preuve qu'il n'avait pas perdu de sa fougue, il termina les séries de 2000-01 avec 60 minutes de pénalité, soit le premier rang de la ligue.


 

En 983 matchs dans la LNH, sa fiche fut de 394 buts et 463 passes pour 857 points, en plus de 81 points en 139 matchs des séries. 

Suite à se retraite comme joueur, il devint pompier dans sa ville natale en plus de travailler dans l'ébenisterie.

 

lundi 17 février 2025

Le gardien de 2025 selon DR





Vous avez probablement déjà possédé au courant de votre vie une pièce d'équipement sportif de la compagnie Daignault Rolland Sports, communément appelé "DR", fondé par M. Rodolphe Daignault en 1925. Que ce soit un gant de baseball ou des épaulettes de hockey, vous devez avoir de bons souvenirs de cette pièce d'équipement montréalaise.

De plus, plusieurs joueurs professionnels faisaient confiance aux produits DR. Pensons simplement à Daniel Bouchard et Grant Fuhr. Avoir ces deux gardiens comme ambassadeurs permis à Daignault Rolland d'être très compétitifs dans le marché. 


D'ailleurs, dans les années 80, le cerveau des équipementiers bouillonnait. Ils essayaient tous de trouver une façon de fabriquer de l'équipement plus protecteur, plus efficace et plus léger. Certains produits ont percé et ont continué à s'améliorer, d'autres ont fait patate. 

C'est ce qui a amené DR à présenter leur vision de l'équipement de gardien pour l'an 2025. C'était lors du "Canadian Tire Trade Show" qui avait lieu en septembre 1987 à Toronto. À cette époque où nous pensions que les autos allaient voler ("Retour vers le Futur 2" y allait fort d'ailleurs, en 1989), le gardien de 2025 selon DR aurait presque l'allure d'un robot.

Cliquer sur l'image pour une plus grande résolution


Selon l'équipe de création, le casque aurait été équipé de traceurs laser qui suivraient le mouvement de la rondelle au travers de la vaste circulation, ainsi qu'un micro et un écouteur afin d'être en constante communication avec l'équipe d'entraîneurs. 

Le gant semble être une raquette de Trackball rembourrée, question d'avoir une plus grande surface d'attrape. Le bas des jambières serait fabriqué de sorte à couvrir le plus possible d'espace lorsque le gardien serait debout. Le bâton lui serait en plexiglas avec une palette "swivel", afin d'être toujours en contact avec la glace. Il faudrait dire au revoir aux buts comptés par les gardiens. Quoique le premier but compté directement par un gardien fut en décembre 1987 par Ron Hextall …

L'équipement des hommes masqué a effectivement connu une progression et est encore en constante amélioration. Mais heureusement (ou malheureusement), la vision de DR ne s'est jamais produite.


jeudi 13 février 2025

La Finlande dans l'AMH









En marge de la Confrontation des 4 Nations et du match qui a lieu ce soir, je crois qu'il est logique de parler de l'AMH...

Car peu importe ce que vous pouvez trouver sur l'AMH, ça finit plus que très régulièrement avec une histoire abracadabrante de broche à foin. Et comme la ligue à été ainsi de ses débuts jusqu'à sa fin, rien n'est surprenant d'apprendre qu'une équipe n'a joué qu'un seul match de saison régulière dans les rangs du circuit maudit.

Vous avez bien lu : un seul match de saison régulière !

C'était lors de la dernière saison de l'AMH, en 1978-79. Suite à la faillite des Racers d'Indianapolis après 25 matchs, il ne restait que 6 équipes pour terminer la saison et leur calendrier (une source de revenus malgré tout) se voyait amputé. Les dirigeants de la ligue décidèrent donc d'aller chercher des équipes "mercenaires" pour conclure la saison. C'est ainsi que l'équipe nationale de la Tchécoslovaquie et une équipe d'étoile de l'URSS furent recrutées, tout comme ce fut le cas la saison précédente d'ailleurs. Les six équipes restantes du circuit maudit jouèrent chacun un match contre chacune de ces deux équipes, afin de compléter un calendrier de 80 parties. 

Par contre, comme les Racers ont disparu après un nombre impair de matchs, les Oilers se retrouvaient qu'avec 79 matchs de prévus. Pour remédier à la situation, l'AMH fit appel à une autre équipe nationale qui n'avait pas le lustre qu'elle a aujourd'hui : la Finlande !

Affiche promotionnelle pour la coupe Canada 1976
La Finlande de la fin des années 1970 ! L'équipe nationale qui regorgeait de joueurs connus tel que Tomi Taimio, Matti Kaario, Reijo Lappanen et Jarmo Mikatolo.

Dans ce lot, seulement deux joueurs avaient fait un séjour en Amérique du Nord. Le vétéran Seppo Repo (ça sonne comme Kappo Kakko non ?) avait joué une saison dans la même AMH, en 1976-77, inscrivant 60 points avec les Roadrunners de Phoenix. Le jeune Matti Hagman avait disputé 90 parties en 2 saisons avec les Bruins de Boston, ayant été repêché par ces derniers en 1975. Il finit cependant la saison 1977-78 dans l'AMH, à Québec, avec les Nordiques.

Bref, à la fin du mois de mars 1979, cette bande de joyeux lurons atterrirent en Alberta pour se frotter aux Oilers, qui avaient d'ailleurs pu profiter des problèmes financier des Racers afin de mettre la main sur Wayne Gretzky plus tôt dans la saison. 

La partie eut lieu le 20 mars 1979. La Finlande débuta le match en force, surprenant les Oilers en période d'adaptation, déjouant Dave Dryden à peine 2 minutes après le début du match. Après 10 minutes de jeu, Edmonton avait trouvé leurs repères, inscrivant 7 buts sans riposte contre le gardien Jorma Valtonen, dont trois à l'intérieur de 36 secondes au début du deuxième engagement.

Le victoire en poche, les Oilers ont alors envoyé leur gardien finlandais, Hannu Kamppuri, dans la mêlée, pour son deuxième et dernier match de la saison. Il accorda trois buts à ses compatriotes pendant la troisième période, permettant une marque finale de 8 à 4 en faveur d'Edmonton.

Les Oilers amassèrent donc 2 autres points au classement (ils allaient finir premiers), alors que la Finlande n'en récolta bien entendu aucun. De toute façon, n'étant que de passage dans l'AMH, leur point n'aurait pas été comptabilisé.

Ce match a également permis aux Oilers de garder un œil sur deux joueurs de l'équipe finlandaise, alors qu'ils firent signer un contrat à Matti Hagman avant la saison 1980 (il joua 2 saisons à Edmonton), peu de temps après avoir repêché un joueur qui devint un membre important de la dynastie albertaine, le membre du Temple de la Renommée du hockey, Jari Kurri.


Sources : hockeyreference.com, hockeydb.com, wikipedia.org, https://youtu.be/NF9r1OxWje8?si=E5BVrtUeZ0yd1bXW

vendredi 7 février 2025

Trouvaille de marché aux puces: Les grands hockeyeurs québécois de Diana/Durivage


 


Vous excuserez mon absence de textes ces dernières semaines, j'ai été pas mal occupé/paresseux. Mais l'autre jour j'étais de passage au marché aux puces Jean-Talon de Québec et je suis tombé sur ce machin qui a ravivé ma flamme.



C'est quand même rare le genre d'objet qui te donne un élan nostalgique et qui te donne le goût de manger des toasts en même temps.

Donc pour un petit 10 piasses, je me suis pogné cet album de collection de la série des «Grands hockeyeurs québécois» des compagnies Diana, Durivage et Panini (un autre nom qui donne faim), aussi connue sous les noms des «cartes de pain». 

Parue à l'aube de la saison 1992-93, cette série était distribuée à même l'emballage des sacs de pain tranché Diana et Durivage, les deux compagnies faisant effort commun pour cette promotion légendaire. 

(Prochaine étape dans ma carrière de collectionneur, me procurer un sac de pain DIANA/DURIVAGE MINT avec le pain moisi et pétrifié de +30 ans toujours à l'intérieur)

 


Mais là... woh les moteurs.

«Autocollants» ?

C'était des autocollants?


 
Quand j'ai feuilleté l'album, j'avais bien vu que les «cartes» de «format carte» étaient collées dans l'album, ce qui donne un gros effet déformé et inégale au livret. Les «cartes» sont quand même bien épaisses et je me disais que c'était malgré tout le but voulu de l'album et que ça aurait été trop compliqué et dispendieux de faire un véritable album souvenir de cartes.

Mais après inspection attentive et sans vouloir «décrisser» l'album, ce sont bel et bien des autocollants tel qu'indiqué dans la préface, encore extrêmement bien collés après 30 ans.

Mais quessé qui s'passe? C'est pas des «cartes de pain»? C'est des «stickers de pain»? Ai-je vécu dans la matrice jusqu'à maintenant? 

Ma première théorie après cette stupéfiante remise en question était que la compagnie avait peut-être produit des cartes ET des stickers. Mais aucune mention de cartes n'est indiquée dans cet album.

J'ai donc couru, au grand détriment de ma blonde, sortir ma collection de cartables pour en avoir le coeur net. Mais je n'ai retrouvé aucune de ces cartes. 

Vous auriez dû voir la scène.

- Quessé tu fais?? Tu vas pas sortir tous tes cartables encore?
- Ben là. FAUT je sache si en 1992-93, les Diana c'était des autocollants ou des cartes simonac!

Parce que mes cartables sont un vrai foutoir, avec des collections par équipe, par année, par joueurs vedettes, etc, il fallait bien que je fasse le tour. Mais 30 minutes plus tard, je me suis rendu compte que j'avais aucune de ces foutues cartes 1992-93 Durivage/Diana/Panini. 

En fait, j'ai plein de ces cartes mais de la saison 1993-94 où comme variante il s'agissait de la collection «Les années recrues des grands hockeyeurs québécois» où tu retrouves à l'arrière une comparaison de la première saison recrue du joueur et de sa plus récente saison, celle de 1992-93.


 
Ces cartes 1993-94 sont bel et bien des cartes, rigides et tout et aucunement autocollantes. D'ailleurs elles étaient cette fois produites par SCORE et non Panini comme vous pouvez le distinguer subtilement en dessous du lieu de naissance du joueur.

Mais, oh combien j'ai été dupé toute ma vie, comme les deux éditions ont pratiquement le même look, je ne m'étais jamais rendu compte de tout ça. 

Au moins je vais me coucher moins niaiseux ce soir.... humm peut-être en fait que je vais être plus niaiseux.

Les «CARTES» 93-94 sont toutefois vraiment plus belles malgré les grosses ressemblances avec l'année d'avant. Les couleurs sont plus vives et c'est surtout l'arrière qui est plus beau, comparativement au look définitivement plus «autocollant Panini» de 92-93:

Imprimé en Italie, shippé au Québec et inséré dans des milliers de sacs de pain...

 
Donc c'était ma grande aventure «effet Mandela» des cartes/stickers Diana/Durivage/Panini 1992-93.

Mais comme avec un sac de pain, faut partager en famille. Je vais donc terminer avec une tournée de «beurrées» pour vous autres en vous partageant l'entièreté de l'album.